La Galerie Mémoires Africaines présente du 22 décembre 2024 au 16 mars 2025 à la Maison d’Afrique, une exposition consacrée au travail de l’artiste conceptuel sénégalais Mansour Ciss Kanakassy, intitulée « Sargal / Hommage à Germaine Acogny », la danseuse et chorégraphe.
Professeur de danse à l’Institut des Arts de Dakar, Germaine Acogny fut nommée en 1972 directrice de la section « danse africaine ». Par ses actions en faveur de la danse, ses qualités de pédagogue et son charisme, Germaine Acogny se retrouva progressivement sur le devant de la scène sénégalaise, représentant aux yeux de Léopold Sedar Senghor celle qui, tant par sa personnalité que par sa démarche, pouvait incarner l’esprit de la Négritude. Elle fut nommée en 1977 à la direction de Mudra Afrique avec le double appui de Senghor et de Maurice Béjart. Son travail a eu un impact considérable sur la scène artistique internationale, et elle est considérée comme l’une des plus grandes danseuses de sa génération.
Mudra Afrique, encore appelé « Centre Africain de Recherche et de Perfectionnement de l’Interprète » constitue un exemple intéressant des liens qui unissent danse et politique. Ce centre proposait aux danseurs du continent une formation très complète aux arts de la scène. Ce fut l’un des derniers grands travaux de Senghor sur la Négritude. Ce centre s’inscrivit dans une dynamique de « modernisation » des arts et de la création en Afrique. Mudra Afrique se retrouva de fait au cœur d’enjeux politiques, philosophiques et esthétiques insoupçonnés.
À travers son travail, Mansour Ciss Kanakassy rend hommage à la grâce et à la puissance des mouvements de danse initiés à Mudra Afrique dirigé par Germaine Acogny. Ses toiles révèlent un danseur de la troupe pleinement immergée dans son art. Les formes figées dans des moments d’expression pure, semblent flotter dans l’espace, invitant le spectateur à une expérience unique.
Cette exposition offre une occasion unique de découvrir le travail de deux artistes majeurs et engagés de la scène culturelle africaine. Elle célèbre la danse, l’art et la richesse de la culture africaine.
Mansour CISS KANAKASSY est un artiste conceptuel né au Sénégal à Dakar. Il vit et travaille à Berlin, Allemagne.
Mansour Ciss a étudié de 1973 à 1977 à l’Institut National des Arts du Sénégal. À Dakar, il sculpte le bois, de grandes sculptures aux formes cubistes, dont certaines ont fait partie de la collection du président Senghor. Depuis 1993, il vit à Berlin. C’est dans la capitale allemande que son travail prend une tournure plus engagée et plus politique. C’est en effet dans cette ville que s’est tenue la conférence de Berlin, lors de laquelle les puissances coloniales se sont partagées l’Afrique en 1884-1885. En 2000, Mansour Ciss crée le Laboratoire de déberlinisation avec Baruch Gottlieb puis avec Christian Hanussek. Il s’agit d’un laboratoire d’idées, une sorte de plateforme artistique pour repenser l’histoire coloniale et le continent africain. Concrètement, Mansour Ciss Kanakassy a choisi un support original pour dessiner l’Afrique de demain : il a crée une monnaie – l’afro – la monnaie unique africaine. Une monnaie imaginaire, symbole de l’unification des pays africains.
Germaine Acogny, considérée comme « la mère de le Danse Africaine Contemporaine » dans le monde est l’une des personnalités les plus connues de la scène africaine, notamment dans le domaine de l’enseignement et du développement de celle-ci en Afrique.
Sénégalaise et Française, elle se forme de 1962 à 1965 à l’école de Simon Siegel à Paris et obtient un diplôme d’éducation physique et de gymnastique harmonieuse. Elle fonde ensuite son premier studio de danse à Dakar, en 1968. Grâce à l’influence des danses qu’elle a héritées de sa grand-mère, un prêtre yoruba, et à ses études des danses traditionnelles africaines et des danses occidentales (classique, moderne) à Paris et à New York, Germaine Acogny crée sa propre technique de danse africaine moderne et est dès lors considérée comme la « mère de la danse africaine contemporaine ».
Entre 1977 et 1982, elle est directrice artistique de MUDRA AFRIQUE (Dakar), créé par Maurice Béjart et le président et poète Sénégalais Léopold Sedar Senghor.
En 1980, elle écrit son premier livre intitulé « Danse Africaine », édité en trois langues.
Après la fermeture de Mudra Afrique en 1982, elle s’ installe à Bruxelles pour travailler avec la compagnie de Maurice Béjart, où elle organise des ateliers internationaux de danses africaines, qui connaissent un grand succès auprès des étudiants européens. Cette même expérience s’est répétée en Afrique, à Fanghoumé, un petit village de Casamance, dans le sud du Sénégal. Des gens d’Europe et du monde entier s’y sont rendus. Elle devient ainsi un réel émissaire de la Danse et de la Culture Africaine.
Elle crée également en 1985 avec son mari, Helmut Vogt, le « Studio-Ecole-Ballet-Théâtre du 3è Monde » à Toulouse, France.
En 1997, Germaine Acogny est nommée Directrice Artistique de la section Danse d’Afrique en Création à Paris. Poste qu’elle occupera jusqu’en septembre 2000. Pendant cette période, elle est responsable du Concours de danse africaine contemporaine, une importante plateforme pour les jeunes chorégraphes africains.
Toujours avec son mari, elle crée au Sénégal le Centre International des Danses Africaines Traditionnelles et Contemporaines, l’École des Sables, inaugurée en 2004. En parallèle et dès 1998, des ateliers professionnels de trois mois pour danseurs et chorégraphes africains sont organisés chaque année. Une quarantaine de danseurs venus de toute l’Afrique se sont rencontrés, ont échangé et travaillé ensemble à chaque fois.
Depuis 1998, Germaine Acogny crée régulièrement des solo pour elle et depuis 2004, des chorégraphies pour sa compagnie JANT-BI qui tourne avec succès à travers le monde.
Elle fût également, en 2005, invitée comme régente à l’UCLA (Université de Los Angeles).
Elle a été nommée en 2014 parmi les 50 personnalités africaines les plus influentes du monde.
En 2021, elle reçoit un Lion d’or de la danse à la Biennale de Venise.
Date à retenir :
SARGAL / HOMMAGE Samedi 8 février 2025 à 18h en présence des artistes
EXPOSITION du 22 décembre 2024 au 16 mars 2025
Du lundi au samedi de 9h à 20h, dimanche de 10h à 13h
Hashtag à suivre : #maisondafriquesaly #kanakassy
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 90 cm – larg. : 150 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 158 cm – Larg. : 222 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 153 cm – Larg. : 201 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 156 cm – Larg. : 203 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 148 cm – Larg. : 199 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 128 cm – larg. : 147 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 150 cm – Larg. : 202 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 147cm – larg. : 128 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 198 cm – Larg. : 149 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 128 cm – Larg. : 148 cm
Acrylique, sérigraphie et billet AFRO sur toile
Haut. : 129 cm – Larg. : 148 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 149 cm – Larg. : 129 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 147 cm – Larg. : 128 cm
Acrylique, encre et sérigraphie sur toile
Haut. : 200 cm – Larg. : 320 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 198 cm – Larg. : 148 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 103 cm – Larg. : 87 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 97 cm – Larg. : 80 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 147 cm – Larg. : 97 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 140 cm – Larg. : 87 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 147 cm – Larg. : 196 cm
Acrylique et sérigraphie sur toile
Haut. : 87 cm – Larg. : 140 cm
Installation. Dimensions variables